Ventilation : de l’air frais pour vivre dans une atmosphère détendue
Ces dernières années, la performance énergétique est devenue de plus en plus importante dans la construction et la modernisation des bâtiments résidentiels. Outre la hausse des prix de l’énergie, cela est dû à des objectifs politiques visant à lutter contre le changement climatique. En France, les trois quarts des bâtiments existants ont été construits avant 1978 (source: https://casadomia.fr). Cela signifie qu’ils datent d’une époque antérieure à l’entrée en vigueur de toute politique sur l’isolation thermique.
Les conséquences sont visibles dans la consommation d’énergie : environ 40% de l’énergie est consommée par les bâtiments. C’est plus d’énergie que ce dont le secteur des transports, par exemple, a besoin. De plus, cette forte consommation d’énergie génère environ un tiers de toutes les émissions de CO2 des bâtiments existants. Étant donné que l’énergie de chauffage est le poste le plus important du bilan énergétique d’un ménage, elle offre également le plus grand levier pour économiser l’énergie. La chaleur doit rester dans la maison autant que possible. Le meilleur moyen d’y parvenir est de construire des bâtiments très isolés. De plus, l’air ambiant n’est plus automatiquement remplacé par de l’air frais provenant de l’extérieur en raison de sa forte densité.
Bonne étanchéité et échange d’air sont nécessaires
Grâce à des joints d’étanchéité de haute qualité et à une meilleure fixation au mur, les nouvelles fenêtres sont très étanches à l’air. Dans le contexte de l’efficacité énergétique, c’est également ce que l’on entend faire. En effet, des fenêtres qui fuient assurent la perte d’énergie de chauffage précieuse à l’extérieur. Dans le cas d’une construction neuve ou d’une rénovation énergétique complète, l’étanchéité élevée doit donc être prouvée ultérieurement par un test d’infiltrométrie.
Des ventilateurs génèrent une surpression ou une dépression dans le bâtiment. De cette façon, il est possible de vérifier si l’étanchéité de la maison est optimale.
Le revers de la médaille, cependant, c’est que non seulement la chaleur mais aussi l’air consommé restent dans les pièces à vivre. Le degré élevé d’imperméabilité à l’eau des bâtiments rénovés ou des bâtiments neufs, conformément aux normes énergétiques élevées, crée donc un besoin accru en ventilation. Il existe plusieurs possibilités pour assurer l’échange d’air nécessaire :
- Ventilation classique en ouvrant les fenêtres
- l’installation d’un système de ventilation contrôlée (VMC) dans les espaces de vie
La construction neuve et la rénovation imposent une bonne ventilation
Le problème de l’étanchéité à l’air et du manque d’échange d’air est connu depuis longtemps. Après la construction des premières maisons passives parfaitement étanches, il est apparu que l’humidité n’était pas suffisamment évacuée de l’intérieur.
Entre-temps, le législateur exige donc un concept de ventilation séparé pour chaque nouveau bâtiment et chaque rénovation complète qui a un effet sur la technique de ventilation. Les planificateurs, les architectes et les maîtres d’ouvrage sont également tenus de le faire.
Tout laisser tel quel n’est pas une option.
Dans les maisons anciennes, l’air dans la pièce est « accidentellement » échangé par une mauvaise étanchéité des fenêtres. Cette ventilation indésirable peut être un avantage involontaire pour l’air à l’intérieur, mais elle ne peut pas remplacer une ventilation régulière. Parce que les volumes d’air qui s’échangent ne sont pas définis avec précision.
On peut se demander si elles sont suffisantes pour éliminer suffisamment d’humidité et apporter suffisamment d’air frais à l’intérieur. Il est cependant incontesté qu’une grande partie de l’énergie de chauffage est perdue à cause de ces fuites. Cette situation s’aggrave encore lorsque le temps est particulièrement venteux. Comme dans le cas d’un toit qui fuit, l’énergie est pratiquement aspirée hors de la maison par le vent.