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Tout savoir sur l’arthroplastie de hanche

Arthroplastie de hanche : définition

L’arthroplastie de hanche est le remplacement chirurgical de l’articulation de la hanche par une prothèse.

La prothèse de hanche est composée de 2 pièces emboîtées qui remplacent à la fois la tête du fémur et la partie articulaire du bassin (les médecins parlent de cotyle). L’arthroplastie peut être totale (on parle de prothèse totale de hanche ou PTH), ou partielle ne remplaçant que la tête du fémur.

L’arthroplastie de hanche est proposée dans la prise en charge chirurgicale des maladies de la hanche symptomatiques (arthrose…) et des fractures de l’extrémité supérieure du fémur.

Arthroplastie de hanche : risques et les enjeux sanitaires

Il existe de nombreux modèles de prothèses et de nombreuses techniques chirurgicales pour les implanter.

Chaque année, plus de 138 000 arthroplasties de hanche sont réalisées en France, dont 120 000 arthroplasties de première intention (avec une majorité de PTH) et 18 000 de reprise.

Les arthroplasties sont réalisées dans les hôpitaux publics comme dans les cliniques privées.

Arthroplastie de hanche : déroulement

L’articulation de la hanche est constituée de l’extrémité supérieure du fémur et d’une partie du bassin sur laquelle elle vient s’articuler (le cotyle). Cette articulation peut être le siège de douleurs voire d’une perte de fonction.

Les maladies de la hanche (les médecins parlent de coxopathies) comme la coxarthrose ou l’atteinte rhumatismale par exemple concernent plus de 400 000 patients chaque année en France et aboutissent à une destruction progressive du cartilage articulaire.

Par ailleurs, les traumatismes avec fractures de l’extrémité supérieure du fémur sont également une cause fréquente de recours à l’arthroplastie.

Ces fractures du col fémoral sont le plus souvent consécutives à une chute banale chez des sujets âgés.

Comment cela se manifeste-t-il ?

L’arthrose survient en général après 60 ans quand elle n’a pas de cause retrouvée, et avant en cas de malformation anatomique ou d’antécédents de fracture. Elle se manifeste par une douleur au pli de l’aine avec irradiation vers la cuisse ou vers la fesse. D’apparition progressive à la marche, elle s’accentue à la montée et à la descente des escaliers et peut conduire à une boiterie. Le repos calme la douleur.

Les fractures du col fémoral font suite à un traumatisme ou à une simple chute. La douleur et l’impotence fonctionnelle prédominent dans le tableau clinique ; la personne chute et ne peut se relever.

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Il ne faut pas confondre prothèse totale de hanche et prothèse partielle.

En règle générale, la PTH est indiquée en cas d’arthrose car l’ensemble du cartilage articulaire est usé et nécessite un remplacement des 2 surfaces (fémorale et cotyle).

En cas de fracture du col, seule la partie fémorale requiert un remplacement ; la prothèse indiquée est alors partielle.

Y a-t-il une prévention possible ?

La seule prévention existante est la lutte contre les facteurs de risque de fracture du col fémoral et d’arthrose.

Certains facteurs comme l’ostéoporose par exemple sont connus et peuvent être prévenus par un dépistage et éventuellement des traitements adaptés.

Une activité physique régulière, la correction de troubles de l’acuité visuelle ou encore l’aménagement de la maison pour limiter le risque d’accident permettent de prévenir les chutes et les fractures.

En revanche, d’autres facteurs comme les antécédents maternels de fracture de hanche, des facteurs hormonaux ou encore des anomalies anatomiques ne sont pas accessibles à la prévention.

À quel moment consulter ?

En cas de traumatisme, l’indication est posée en urgence car les conséquences de l’alitement peuvent être catastrophiques chez le sujet âgé (perte d’autonomie).

En cas d’arthrose et de handicap fonctionnel, l’indication est posée conjointement avec le médecin traitant, le chirurgien orthopédiste et le patient. Pour quantifier la gêne dans la vie quotidienne, le périmètre de marche est un bon indicateur : plus le périmètre est réduit, plus la gêne est importante et peut faire envisager une arthroplastie.

Que fait le médecin ?

La première étape est de poser l’indication d’arthroplastie. Le chirurgien orthopédiste interroge le patient et pratique un examen clinique pour tester sa hanche. Des examens complémentaires (radiographies par exemple) permettent de confirmer le diagnostic d’arthrose ou de fracture.

Une fois l’intervention décidée, de nombreux modèles de prothèses de hanche sont disponibles, différents par leurs formes et par les matériaux qui les composent (polyéthylène, métal, céramique…). Le choix dépend aussi des habitudes opératoires de l’équipe.

Une consultation anesthésique est obligatoire ; une anesthésie locorégionale (rachianesthésie) ou générale est possible. Parfois une autotransfusion est nécessaire, avec prélèvements sanguins plusieurs semaines avant l’intervention et transfusion de ce sang le jour de l’intervention.

Avec les nouvelles techniques chirurgicales, la perte de sang est maintenant minime et ne nécessite plus de transfusion.

Sur le plan chirurgical, les techniques mini-invasives permettent de limiter la taille de l’incision et de minimiser les suites opératoires. Discutez avec votre chirurgien comme par exemple Thomas Le Carrou de la technique choisie.

Les suites sont généralement simples ; la reprise de la marche est la plus précoce possible (dans les 24 heures) ; la kinésithérapie permet de rééduquer la hanche et d’éviter des mouvements intempestifs qui risqueraient de luxer la prothèse.

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Certains gestes sont à éviter après l’intervention (pendant 4 à 6 semaines) : éviter de croiser les jambes en position assise, se chausser assis et non debout en se baissant, ne pas utiliser de baignoire mais une douche…

Un traitement anticoagulant par injection est par ailleurs poursuivi pendant plusieurs semaines pour prévenir le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire ; il nécessite des prises de sang contrôlées par votre médecin traitant.

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